Les obstacles personnels et sociaux à l’apprentissage sont liés et peuvent être abordés ensemble en classe. Bon nombre de ces obstacles se retrouvent chez les étudiants de tous âges, y compris les adultes. La première étape pour surmonter un obstacle à l’apprentissage est de l’identifier. Il se peut qu’il ne soit pas immédiatement évident pour l’enseignant qu’un élève a une barrière ; l’élève peut sembler irrationnel ou têtu, alors qu’en fait, il y a une cause sous-jacente à ce comportement. Lorsque l’obstacle est identifié, il faut souvent s’y attaquer en s’adaptant et en s’entretenant en tête-à-tête avec les élèves.
Sommaire de cette fiche pratique
Motivation intrinsèque
La motivation intrinsèque fait référence au désir personnel de l’étudiant d’apprendre le matériel, indépendamment des stimuli externes ou des récompenses. Le manque de motivation intrinsèque est un obstacle personnel majeur à l’apprentissage. Sans le désir d’apprendre, les élèves effectueront souvent les tâches minimales requises, sans traiter ou comprendre l’information, et il se peut même qu’ils n’essaient pas du tout. Il est très difficile d’établir la motivation intrinsèque, mais la recherche suggère plusieurs stratégies. Tout d’abord, rendre le matériel pertinent pour l’élève d’une manière immédiate et personnelle. Même les étudiants d’âge collégial ont de la difficulté à être motivés par des événements dans un avenir lointain. Dire à ces élèves que ce qu’ils apprennent maintenant sera utilisé 15 ans plus tard ne constituera probablement pas une motivation intrinsèque. Deuxièmement, essayez de rendre le matériel aussi attrayant que possible afin d’attirer l’attention de l’élève. Rappelez-vous que la motivation intrinsèque doit venir de l’élève, et bien que vous, l’enseignant, puissiez l’encourager, vous ne pouvez pas forcer les élèves à s’en soucier.
Estime de soi
L’estime de soi est la capacité perçue d’une personne d’atteindre un certain objectif. Une faible estime de soi incite souvent les élèves à abandonner avant même d’avoir essayé. Cependant, les élèves qui ont une trop grande estime de soi peuvent devenir trop confiants et ne pas accorder toute leur attention à la tâche et avoir un rendement inférieur à celui des élèves qui ont une faible estime de soi. L’estime de soi d’un élève s’établit de plusieurs façons, la plus forte étant l’expérience passée. Si un élève a atteint des objectifs similaires dans le passé, son estime de soi pour atteindre le nouvel objectif sera élevée. Cela crée une sorte de prophétie auto-réalisatrice où les élèves qui réussissent dans une matière seront confiants et motivés pour continuer à réussir, ce qui renforce leur estime de soi positive. Inversement, les élèves qui ne parviennent pas à atteindre un objectif seront moins confiants et moins motivés pour atteindre des objectifs similaires à l’avenir, ce qui encouragera leur échec continu. Une façon de contrecarrer ce cycle est la persuasion verbale. Encourager les élèves et leur donner un renforcement positif en cours de route peut l’emporter sur l’influence des échecs passés. Une autre façon d’encourager l’estime de soi positive est de voir quelqu’un d’autre atteindre le but, surtout si cette personne est une personne qu’ils admirent et avec laquelle ils s’identifient (comme un ami).
Les compétences sociales sont importantes pour l’apprentissage, car l’apprentissage lui-même est en grande partie une activité sociale. C’est en discutant et en comparant nos idées avec les autres que nous commençons à comprendre ce que nous savons. Par conséquent, les élèves ayant de faibles compétences sociales peuvent prendre du retard sur leur apprentissage. Des compétences telles que la capacité d’écouter efficacement les autres, de parler clairement et de faire preuve d’empathie ont un effet sur la capacité de l’élève d’apprendre à partir de situations sociales. Cela peut être ouvertement répandu dans les situations axées sur le travail d’équipe, mais même les interactions individuelles avec l’enseignant peuvent être influencées négativement.
Culture
La culture joue un rôle critique dans la détermination de la vision du monde. Si la culture d’un élève (y compris les sous-cultures) n’accorde pas une grande importance à l’apprentissage ou à l’apprentissage d’une matière particulière, l’élève peut ne pas avoir la motivation intrinsèque d’apprendre. Il est très difficile de changer la vision du monde de quelqu’un quand elle est basée sur la culture. Par conséquent, une stratégie peut consister à montrer aux élèves comment le matériel à apprendre s’intègre et soutient leur culture.
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