À l’aube du XXe siècle, les droits des femmes dans le monde occidental étaient en pleine mutation. La révolution industrielle a fait sortir de nombreuses femmes de la maison pour qu’elles travaillent, mais ce travail n’a pas immédiatement transféré les droits et privilèges des hommes qui travaillent. En 1900, de nombreuses femmes commençaient à s’efforcer d’avoir davantage voix au chapitre dans la société à laquelle elles contribuaient, mais la lutte pour plus de droits a été longue. Au cours de la première décennie du XXe siècle, les défenseurs des droits des femmes ont mobilisé leurs forces pour les combats à venir.
Situation des femmes en 1900
En 1900, dans la plupart des pays occidentaux, les femmes étaient des citoyennes de seconde classe, avec des droits très limités. Bien que la révolution industrielle ait introduit les femmes dans le monde du travail comme ouvrières d’usine ou comme domestiques dans des ménages plus riches, peu de droits – s’il en existe – ont été transférés aux nouveaux travailleurs. On attendait toujours des femmes qu’elles s’occupent de leur famille et qu’elles gardent le foyer, indépendamment de leur travail à l’extérieur, et dans la plupart des pays, elles n’avaient pas leur mot à dire dans la gestion de leur gouvernement. Si le mouvement pour les droits des femmes s’est développé lentement et langoureusement, c’est en partie parce qu’une secte conservatrice de la société occidentale considérait que les femmes ne voulaient ou n’avaient pas vraiment besoin de plus de droits qu’elles n’en avaient déjà. Dans un éditorial de 1903 publié dans l’Atlantic Monthly intitulé « Why Women Do Not Wish the Suffrage », Lyman Abbott cite une statistique selon laquelle, lors d’un vote en 1895, on demandait aux femmes du Massachusetts si elles voulaient avoir le droit de vote, un droit connu sous le nom de suffrage. Selon l’article, seulement 22 204 des 575 000 femmes du Massachusetts ont voté « une réponse affirmative à cette question… ». . . quatre-vingt-seize pour cent s’opposaient au suffrage des femmes ou y étaient indifférents. »
Le Mouvement pour le suffrage anglais
Avant 1903, l’organisation la plus visible en Angleterre qui luttait pour les droits des femmes était la National Union of Women’s Suffrage Societies. Le site web Spartacus Educational indique que NUWSS a travaillé en Angleterre non seulement pour faire avancer la cause du suffrage féminin, mais aussi pour lutter contre la « traite des blanches » et pour « persuader le gouvernement d’aider à protéger les travailleuses faiblement rémunérées ». En octobre 1903, une Anglaise nommée Emmeline Pankhurst, « frustrée par l’absence de succès », a formé un groupe plus militant connu sous le nom de WSPU, Women’s Social and Political Union. Les membres et alliés de l’UPMS ont été arrêtés à de multiples reprises lors de manifestations publiques, dont certaines ont tourné à la violence. Bien qu’ayant l’intention d’éviter la violence qui discréditerait leur position, NUWSS a imité l’UPMS en organisant des manifestations publiques, dont la première a eu lieu en 1907.
Vendredi noir
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