L’agriculture peut se drainer vers le sol, surtout lorsque les agriculteurs plantent la même culture année après année. La raison est simple : chaque espèce de plante suce quelque chose du sol tout en redonnant quelque chose d’autre. Par exemple, le soja laisse des nitrates dans le sol tandis que le maïs absorbe les nitrates. Pour reconstituer la composition chimique du sol après une culture, certains agriculteurs laissent leurs terres en jachère afin que les plantes indigènes puissent naturellement rétablir l’équilibre du sol.
Sommaire de cette fiche pratique
Rotation des cultures
La philosophie de base de la rotation des cultures est que le fait de laisser un champ en jachère lui permet de restaurer les minéraux appauvris par les cultures. La rotation des cultures est d’autant plus importante dans les champs où le sol est sujet à l’épuisement ou là où des cultures exigeantes ont été cultivées.
Agriculture médiévale
La mise en jachère des terres était une pratique courante à l’époque médiévale, alors que les technologies n’avaient pas encore été mises au point pour permettre des plantations persistantes dans un champ. Depuis l’avènement des engrais commerciaux et la compréhension croissante de la plantation commune, il est devenu de plus en plus impopulaire de laisser les terres en jachère dans les sociétés occidentales. Laisser la terre en jachère réduit considérablement les rendements.
Rotation à deux champs
La forme la plus primitive de rotation des cultures était connue sous le nom de rotation à deux champs. Les agriculteurs divisaient leurs champs en deux, plantant une moitié l’année suivante, puis l’autre moitié l’année suivante. Ce cycle se répéterait alors indéfiniment. Bien que ce processus ait eu l’effet escompté de reconstituer le sol, il a laissé la moitié des terres arables inutilisées.
Rotation à trois champs
La rotation sur trois champs était une forme plus avancée de rotation des cultures. Comme son nom l’indique, les champs arables ont été divisés en trois. Dans le premier champ, un agriculteur a semé des céréales comme l’orge ou le blé. Dans le deuxième champ, il a planté une légumineuse comme des lentilles ou des pois. La légumineuse a aidé à reconstituer l’azote appauvri par le grain. L’agriculteur a laissé le troisième champ en jachère pour que d’autres éléments nutritifs puissent retourner dans le sol. Bien que cette technique soit beaucoup plus efficace que la rotation sur deux champs, un tiers des terres arables est resté inutilisé.
Pratique moderne
Dans la pratique moderne, la jachère est généralement considérée comme un dernier recours, les engrais et la plantation de compagnons intelligents venant en premier. Lorsqu’il est utilisé, il est souvent saisonnier plutôt qu’annuel. Au lieu de laisser un champ en jachère pendant une année entière, un agriculteur peut s’engager dans la « jachère d’été », récolter une culture à la fin du printemps et planter les suivantes au début de l’automne.
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