La période victorienne a produit une expansion industrielle rapide et une architecture riche et variée. Il fallait des maisons pour les ouvriers industriels, des villas de banlieue pour les classes moyennes et de grandes maisons pour les nouveaux riches industriels. Alors que les toits victoriens américains présentaient des bardeaux de bois, en Grande-Bretagne, les bardeaux étaient réservés aux bâtiments de jardin. Les toitures britanniques utilisaient de l’ardoise ou des tuiles. Dans les zones rurales, on a continué d’utiliser des matériaux plus anciens comme le chaume ou le gazon en plaques.
Sommaire de cette fiche pratique
Influence de l’industrialisation
Avec l’arrivée du chemin de fer, les matériaux de construction n’avaient plus besoin d’être locaux. Les trains apportaient des briques et des tuiles dans les zones sans argile. L’ardoise du Pays de Galles pourrait être expédiée dans toutes les îles britanniques, devenant ainsi le matériau de toiture le plus courant, en particulier pour le logement des travailleurs. La feuille de verre et le fer étaient les nouveaux matériaux de l’ère industrielle. Celles-ci ont trop fortement influencé la conception des toitures.
Touches décoratives
Les Victoriens décoraient leurs toits de terre cuite ou de crêtes et d’épis de fer. Les avant-toits et les pignons avaient des planches de barge décoratives en bois. Les cheminées pourraient être ornées. Les riches ont construit des maisons avec des lignes de toit complexes à la mode, y compris des lucarnes, des tourelles, des belvédères et des pentes abruptes. Cette tendance a été influencée par le style néo-gothique et l’art et l’artisanat. Les deux ont imité l’architecture médiévale antérieure, la recréant dans des matériaux modernes.
Verre
Le Palais de Cristal de Joseph Paxton était la pièce maîtresse de la Grande Exposition de 1851. La construction préfabriquée innovante en verre et en fer mesurait 549 m de long et 43 m de haut. C’était peu coûteux, ne prenant que huit mois. La construction en verre et en fer devint la toiture préférée des gares, des halles de marché et des salles d’exposition, ainsi que des jardins d’hiver et des fougères aimées des Victoriens.
Ardoise
L’ardoise galloise était abondante, peu coûteuse, durable et résistante au feu. La pierre de carrière a été tranchée finement le long des strates de la roche et coupée en rectangles. Celles-ci étaient fixées à des lattes de toiture en bois à l’aide de clous à toiture par de petits trous près du bord supérieur de l’ardoise. Si elles étaient délogées par les tempêtes, les ardoises étaient rapides et faciles à remplacer.
Tuile
Les tuiles en terre cuite sont devenues populaires à partir de 1870 environ. Formées avec un bord crocheté ou « lug » qui s’installe sur les lattes et les carreaux adjacents, elles n’ont pas besoin de clous. Les tuiles peuvent être fabriquées dans des formes spéciales pour le montage sur les faîtières et les hanches ou moulées avec des textures décoratives. Les épis d’argile pourraient être moulés ornementalement. Combiné à la couleur rouge chaud, cette qualité décorative a fait des toits de tuiles un choix populaire de classe moyenne. Ils ont donné un aspect méditerranéen à l’architecture des villas de banlieue. John Ruskin avait préconisé un style architectural italianiste ; Thomas Cook, inspiré d’abord par la Grande Exposition de 1851, puis par l’Expédition de Paris de 1855, inventa le voyage à forfait. Cela a permis aux Victoriens de la classe moyenne de se rendre sur le continent, ce qui leur a permis d’apprécier l’architecture et les matériaux méditerranéens.
Le chaume
Le chalet rural typique représenté sur des cartes postales victoriennes a conservé le toit de chaume. Le chaume a été idéalisé par des créateurs d’art et d’artisanat comme William Morris et Norman Shaw. Ils ont préconisé le retour aux conceptions traditionnelles en utilisant des matériaux et des méthodes locales. Le chaume peut être de paille d’orge ou de roseaux, selon la localité. Les toits de chaume étaient épais et durables, mais exigeaient beaucoup de main-d’œuvre. Les taudis ruraux de cette époque pourraient avoir des toits en gazon. Le gazon en plaques était le matériau de toiture le moins cher, étant universellement disponible.
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