Les forces de police locales sont apparues au XIXe siècle pour relever les nouveaux défis de l’organisation sociale engendrés par l’urbanisation et l’industrialisation. Cependant, bien que la police ait résolu de nouveaux problèmes sociaux, elle est aussi devenue, d’une certaine façon, un problème qui lui est propre. Depuis lors, le débat a tourné autour de la question de savoir si les forces de police doivent être contrôlées localement ou centralement.

Désengagement de la communauté

Centralisées, par opposition à localisées, les forces de police sont plus désengagées de la communauté. Il se peut, en fait, qu’ils ne résident même pas près de la collectivité dans laquelle ils travaillent et qu’ils aient été affectés d’un endroit éloigné ailleurs. La police centralisée peut donc manquer d’un sentiment de solidarité et de camaraderie avec les membres de la communauté qu’elle supervise.

Contrôle local

L’un des avantages d’une force de police décentralisée est le contrôle local. Les citoyens d’une ville, d’une ville ou d’une collectivité peuvent exercer un plus grand degré de surveillance et de direction sur leur police. Ils ont davantage leur mot à dire sur la façon dont la police fonctionne et sur les aspects de la sécurité publique sur lesquels ils se concentrent. Cela soulève également la question du financement. Les forces de police centralisées sont financées par le gouvernement central. La population locale n’a donc aucune influence sur la façon dont le financement de la police est affecté.

Responsabilité

La police décentralisée est habilitée et répond aux autorités centralisées. Ils ont moins de comptes à rendre que la police décentralisée. Par exemple, de nombreuses villes des États-Unis ont des commissions d’examen civiles qui supervisent l’action de la police, enquêtent sur les abus et émettent des recommandations ou des mesures disciplinaires. Alors qu’un tel conseil pourrait théoriquement exister au niveau national, il serait libre de tout contrôle local et ses membres seraient composés de représentants centralisés et non locaux.

Exploitation par les dirigeants nationaux

L’un des dangers sous-jacents d’une force de police nationale est sa vulnérabilité aux abus du gouvernement central. Certes, il est vrai que la police décentralisée a aussi tendance à commettre des abus de pouvoir ; en fait, c’est une réalité dans de nombreuses régions du pays. Cependant, les forces de police centralisées confèrent au gouvernement national (et en particulier à un exécutif national) un plus grand pouvoir. Un certain nombre de pays dotés de forces de police centralisées (ex-Union soviétique, Afrique du Sud, etc.) ont en fait vu la police centralisée exécuter les ordres d’abus du haut vers le bas.

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