Le terme « roman » dérive de l’italien « novella », un mot utilisé à l’origine pour décrire tout ce qui est petit et nouveau. De là, le mot a évolué vers une courte histoire en prose, jusqu’à ce que le terme représente le roman tel que nous le connaissons aujourd’hui. En ce sens, on pourrait dire que les nouvelles sont les prédécesseurs du roman d’aujourd’hui, et même si cela indique qu’elles partagent de fortes similitudes, elles ont aussi des différences importantes.
Sommaire de cette fiche pratique
Similitudes : Prose narrative
Le roman et la nouvelle tombent dans la même catégorie d’écriture en prose – l’écriture narrative. Le récit étant tout ce qui est raconté, une histoire, il devient évident que le roman et la nouvelle partagent les mêmes éléments narratifs principaux, tels que l’intrigue, les personnages, le thème et le conflit. Ces deux types de prose partagent également la même structure narrative établie : les trois phases du début, du milieu et de la fin.
Similitudes : Thème
Depuis le XVIIIe siècle, le roman est devenu la forme littéraire la plus populaire et, au même titre que la nouvelle, il a représenté les inquiétudes et les craintes sociales de la majorité des gens, sans se limiter à une certaine classe ou à des personnes d’un milieu spécifique. Tant le roman que la nouvelle ont toujours un thème central fort, parfois clairement énoncé et parfois simplement implicite, qui touche un large public et fait passer un message moral. Sans thème central, ces deux formes littéraires perdent leur raison d’être.
Similarités : Conflit
Le conflit est crucial pour l’intrigue de la nouvelle et du roman. Sans conflit, il n’y a pas de force reliant un événement à l’autre, pas de raison pour laquelle tout se passe, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’intrigue, donc pas d’histoire. Le roman et la nouvelle ont tous deux besoin de conflit pour créer des obstacles, pour susciter l’action et conduire leurs personnages et leurs lecteurs à un point culminant, le tournant de l’histoire qui apportera plus tard la résolution.
Différences : Longueur
La longueur du roman est très différente de celle de la nouvelle. Une histoire courte devrait pouvoir raconter une histoire en moins de 7 000 mots, alors qu’un roman dépasse toujours 50 000 mots et atteint parfois même 100 000 mots. Ainsi, alors qu’une histoire courte peut être lue en une seule fois, un roman ne peut être lu que par étapes.
Différences : le tracé et les caractères
L’histoire courte présente une intrigue beaucoup moins complexe que le roman, qui nécessite également moins de personnages. Habituellement, une courte histoire traitera d’un incident à un moment précis et se concentrera davantage sur la création d’une certaine ambiance et d’une certaine atmosphère. D’autre part, le roman est plus complexe, traitant d’une chaîne d’événements étroitement liés, impliquant plus de personnages et plus de décors.
Différences : Exposition et résolution
Dans les formes plus longues de la prose narrative, comme le roman, les histoires commencent par une exposition, une introduction à l’intrigue. Les choses se compliquent à mesure que les personnages s’approfondissent et que l’intrigue s’épaissit, jusqu’à ce que le conflit atteigne son point culminant, et il n’y a pas d’autre moyen d’aller que vers une résolution, où les problèmes sont résolus et les questions sont répondues. Dans la courte histoire, cependant, la structure dramatique est différente. La plupart des histoires courtes manquent d’exposition et commencent la narration à partir du milieu de l’histoire, en allant droit au but. Très souvent, une histoire courte aura un début soudain et une fin abrupte au lieu d’une résolution significative, se concentrant davantage sur la description d’un événement et la création d’une certaine émotion, plutôt que de répondre à des questions et de résoudre des problèmes.
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