Alors que certains couples attendent l’exécution d’une entente de séparation et de règlement des biens ou la délivrance d’une ordonnance du tribunal, il arrive qu’une partie prenne la décision unilatérale de mettre fin au mariage et de déménager. Souvent appelé « abandon » dans de nombreuses juridictions, ce type de comportement affecte de nombreux aspects du divorce subséquent. Elle n’affecte toutefois pas l’intérêt de la partie qui abandonne dans une maison qui constitue un bien matrimonial.
Sommaire de cette fiche pratique
Division des biens matrimoniaux et de la dette En général
Tous les États divisent les biens matrimoniaux et les dettes dans le cadre de régimes de distribution équitable ou de propriété communautaire. Les tribunaux doivent diviser les biens matrimoniaux et les dettes en parts égales dans les États de propriété communautaire. Dans les États ED, ils appliquent la présomption qu’un partage égal est équitable ou juste, mais permettent une répartition inégale en présence de certains facteurs statutaires. Dans les états de propriété ED et communautaire, la division de la propriété est basée sur la théorie que tout ce qu’un couple acquiert pendant un mariage ou en utilisant des efforts conjugaux est la propriété de l’union, et non des parties individuelles.
Le rôle de la faute dans les cas de la Division des biens
La majorité des États considèrent généralement que la faute n’est pas pertinente dans les cas de partage des biens. Dans la minorité des juridictions qui autorisent l’examen de la faute, celle-ci doit atteindre un niveau particulièrement choquant pour la conscience ou scandaleux, comme la violence conjugale grave ou la cruauté ; il est peu probable que l’abandon soit qualifié d’inconduite scandaleuse. Les États à majorité permettent parfois de tenir compte d’une faute de nature économique, comme le gaspillage des biens matrimoniaux dans le cadre d’un jeu de hasard ou d’une dépendance à la drogue. Un déménagement injustifié hors de l’ancienne résidence conjugale n’est pas le type de faute qui affectera l’intérêt d’une partie dans les biens matrimoniaux.
Facteurs influant sur la répartition de la maison
Bien qu’il soit peu probable que l’abandon du foyer par le mari ait une incidence sur ses droits, le tribunal de la famille peut utiliser ce facteur pour décider qui obtient la possession temporaire de la résidence en attendant le procès et qui reçoit une distribution de la maison dans la propriété communautaire ou le procès de l’urgence. L’intérêt monétaire du mari dans la propriété sera alors équilibré sous la forme d’autres actifs ou d’une réduction de la responsabilité de la dette conjugale.
Autres questions touchées par l’abandon du mari
L’abandon de la maison par le mari aura un effet plus important sur les questions de pension alimentaire. Comme la faute est une considération dans les cas de pension alimentaire, même dans les États qui ont un divorce sans faute, déménager de l’ancienne résidence conjugale sans justification ou excuse peut exposer le mari à un plus grand risque d’avoir à payer une pension alimentaire que s’il restait sur place et demandait l’autorisation d’un tribunal de partir. Dans le cas où le mari est le conjoint à charge, l’abandon peut empêcher ou, à tout le moins, mettre gravement en danger sa propre demande de pension alimentaire. De plus, si le couple a des enfants, le fait de quitter la résidence sans les enfants revient à admettre silencieusement que l’autre partie est apte à avoir la garde ; si elle était un parent inapte, le tribunal raisonnera, pourquoi le mari déménagerait-il et laisserait-il les enfants avec elle ?
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