Caribou et renne sont des noms nord-américains et eurasiens, respectivement, pour la même espèce de cerf nordique qui existe dans diverses sous-espèces à travers les latitudes plus élevées de ces continents. Le caribou des bois d’Amérique du Nord habite les forêts de montagne et la taïga du Canada et du nord-ouest des États-Unis, mais les populations de caribous de la toundra ouverte sont plus septentrionales. Ces caribous de la toundra présentent un certain nombre d’adaptations à la vie dans les plaines froides et sans arbres.
Sommaire de cette fiche pratique
Manteau
Le pelage du caribou comprend deux couches : un sous-poil dense et laineux, protégé par des poils de garde plus longs et creux. Les poils de garde emprisonnent l’air pour isoler le corps de l’animal, un facteur qui rend aussi le caribou très flottant dans l’eau. Comme les troupeaux doivent souvent traverser de grandes rivières pendant leur migration, cette flottabilité est une adaptation utile en soi. Les caribous cultivent des manteaux plus laineux en hiver pour une meilleure isolation, ce qui contribue à leurs subtils changements de couleur saisonniers. Les Inuits de l’Arctique nord-américain ont incorporé de la laine de caribou comme vêtements ajustables.
Sabots
Les caribous ont de larges sabots, une autre de leurs principales adaptations pour la vie dans la toundra. Sur la croûte hivernale, ils imitent l’effet des raquettes, ce qui permet aux caribous de conserver l’énergie qui, autrement, serait perdue dans la dérive. Les caribous utilisent également les bords tranchants de leurs sabots pour brosser la neige et accéder au lichen et à d’autres plantes fourragères en dessous. Traversant les rivières et les bruits, les sabots servent de pagaies efficaces.
Endurance
Parmi les cerfs, les caribous sont des coureurs suprêmes – une bonne adaptation face à la pression de la prédation par les loups, que l’on trouve presque partout où se trouvent les caribous de la toundra. Les veaux nouveau-nés peuvent courir peu après la naissance ; contrairement à de nombreux cerfs, ils ne comptent pas sur le camouflage pour éviter les prédateurs, mais s’enfuient activement avec le reste du troupeau. L’endurance du caribou est légendaire : les troupeaux nord-américains effectuent la plus longue migration de tous les mammifères terrestres, une adaptation aux ressources changeantes des hautes latitudes. Leurs déplacements annuels entre les aires d’hivernage et les aires de mise bas peuvent couvrir 3 000 milles.
Elevage synchronisé
Le caribou de la toundra a mis au point une stratégie de reproduction appelée reproduction synchronisée pour faire face à la nature ouverte et vulnérable de son environnement. Cela signifie que les vaches laissent tomber leurs veaux d’un seul coup, ce qui nécessite une reproduction de masse programmée. Les taureaux de la toundra ne défendent pas les harems comme leurs cousins des bois, mais s’accouplent avec des vaches individuelles au sein de grands troupeaux combinés. Lorsque les caribous arrivent à leur aire de mise bas, ils donnent naissance à une telle quantité de veaux en même temps que les prédateurs locaux – des aigles royaux et des carcajous aux loups et aux grizzlis – sont souvent submergés.
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