Dans l’exemple classique de l’intimidation dans un terrain de jeu, un enfant plus grand s’approche d’un enfant plus petit, la pousse sur le sol et exige son argent pour le déjeuner. Dans un autre scénario, un enfant tourmenté s’en prend à un tyran, apparemment sans réfléchir, poussé par la terreur et la rage. Les différences entre ces scénarios résident dans la présence d’une agression proactive ou réactive, deux formes différentes d’agression reconnues par les psychologues comme provenant de motifs, de niveaux d’excitation émotionnelle et de processus physiologiques différents.
Agression
Comme le souligne Leonard Berkowitz, psychologue et expert en agression, l’agression est difficile à définir, et même les cliniciens et les chercheurs qui travaillent avec elle tous les jours ne peuvent s’entendre sur une définition. L’utilisation quotidienne du terme ne fait qu’obscurcir davantage la question. L’agression, conclut-il, » est toute forme de comportement qui vise à nuire physiquement ou psychologiquement à quelqu’un « . La clé de la définition de Berkowitz est le motif de causer un préjudice, à l’exclusion des comportements accidentels, illicites (mais non nuisibles) et assertifs. L’enfant qui pousse intentionnellement un camarade de classe contre un casier est agressif. L’enfant maladroit qui fait trébucher accidentellement un camarade de classe, l’enfant qui vole le bureau d’un camarade de classe absent et l’enfant qui interrompt et argumente dans une discussion de classe ne sont pas agressifs.
Agressivité proactive ou réactive
L’agression proactive, aussi appelée agression instrumentale, est menée dans un but qui va au-delà du simple fait de nuire à la victime. L’agression réactive ou émotionnelle, par contre, est principalement destinée à causer du tort. L’agressivité proactive a tendance à être calculée – la personne sait avant que l’acte agressif se produise qu’elle a l’intention de nuire à l’autre personne – alors que l’agressivité réactive est impulsive et souvent causée par des émotions fortes, comme la peur ou la colère.
Laisser un commentaire